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Les
origines de l'Awassa se trouvent quelque part en Afrique, dans ce continent
lointain dont on se souvient grâce aux histoires que l'on se transmet
de génération en génération. Dans ces temps
anciens où les ancêtres n'avaient pas tous la même
langue, puisque venant de régions différentes, le tambour
leur servait à communiquer. L'expression visible du tambour sur
les corps s'est apellée Awassa ou Songué.
Chaque personne a sa façon de danser, chaque village son propre
style. Les pieds sont ornés de liens garnis de graine de Kawaï
permettant de sonoriser les pas.
Parfois la complicité entre le percussionniste et le danseur les
amène à une compétition où le premier met
à l'épreuve le second. Si le danseur estime que le percusionniste
a bien joué, il s'en approche en dansant et arrête celui-ci
en posant son pied sur le tambour.
On peut danser seul , à deux ou en groupe suivant l'induction des
tambours, à tout moment de la vie comme de la mort, pour les fêtes
comme pour les deuils.
Lors des levées de deuil (Pourbaaka), un an après le décès,
les chasseurs de retour au village y déposent le gibier. L'Apinti
(Tam Tam de communication) appelle les gens pour les festivités.
Commencent alors les contes et les blagues (Mato) souvent animés
par les plus anciens. Puis les danses chauffent l'ambiance: awassa et
songué sont suivis d'un concours: soussa.
Pour obtenir ces musiques, une base de trois petits tambours
est nécessaire: un Tooun (donnant le tempo), un Gaan Doon (assurant
la basse) et un rythmique-solo (qui permet l'évolution de la danse).
Les chansons populaires (Aléké) permettent par la suite
la participation de tous.
Source texte : Association MAGUA.
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